La fièvre n’est pas une maladie, mais bien un symptôme utile pour lutter contre les microbes. Cette réaction physiologique du corps est fréquente lors des maladies banales des enfants (rhume, rhinopharyngite ou otite). Premier réflexe quand on pense que son enfant a de la fièvre ? Prendre sa température à l’aide d’un thermomètre car toucher le front de son enfant pour savoir s’il a de la fièvre n’est pas une méthode précise. Une fois la température prise, l’âge de l’enfant a son importance.

► Pour un nourrisson de moins de 3 mois, une température de plus de 38°C constitue une urgence médicale, simplement car l’enfant est plus fragile à cet âge-là.
► Après 3 mois, par contre, si la fièvre est en dessous de 38,5°C, une consultation médicale précoce ne sert à rien. Si l’enfant présente un bon état général et que la fièvre diminue après la prise de médicaments, on peut attendre 24 à 48 heures, sans inquiétude. Passé ce délai, si la fièvre est toujours présente, il faut consulter.

Douleurs dans l’abdomen

Les douleurs situées dans la partie supérieure de l’abdomen doivent faire l’objet d’une consultation si elles sont persistantes. Les causes peuvent être multiples : acidité gastrique, reflux, constipation, gastro-entérite… Lorsque ces douleurs se déplacent vers la droite et qu’elles sont accompagnées de vomissements, d’une fièvre peu élevée et de difficultés à marcher, elles font penser à l’appendicite. Si votre enfant se plaint de douleurs partant de l’estomac et migrant vers le côté droit, une visite médicale est recommandée dans les 24 à 48 heures.

Difficultés respiratoires

Les difficultés respiratoires peuvent avoir des causes très diverses : crise d’asthme, inhalation d’un corps étranger, réaction allergique, traumatisme, pathologie virale ou bactérienne des voies respiratoires… C’est au médecin d’établir un diagnostic. La détresse respiratoire est une situation très impressionnante : elle nécessite une intervention d’urgence. Les symptômes qui doivent vous alerter : respiration difficile et bruyante, sifflements inspiratoires ou expiratoires, stress, sueurs, lèvres et peau bleutées. Et aussi : buste penché en avant, bave, peau de la gorge ou de l’abdomen comme tirée vers l’intérieur.

Réaction allergique importante

L’allergie est un phénomène d’exagération pathologique face à un allergène. L’enfant peut avoir des réactions à de nombreuses substances mais les manifestations les plus courantes sont d’origine alimentaire (œuf, lait, fruits à coque, crustacés, soja, blé…). La réaction allergique peut être légère (urticaire peu étendu ou nez bouché), plus importante (éruption cutanée, rhinite, douleur abdominale) ou grave (difficultés respiratoires, vomissements, éruption cutanée importante, gonflement rapide de la peau, des lèvres et des muqueuses).
Cas particulier : la piqûre de guêpe peut donner lieu à une réaction allergique si l’insecte pique dans la bouche. La muqueuse buccale peut gonfler et obstruer le passage de l’air. Dans ce cas ou lorsque la piqûre se situe à proximité de la gorge, une consultation urgente est nécessaire.

Ingestion d’un petit objet

La majeure partie des ingestions d’un corps étranger concerne les enfants âgés de moins de 5 ans. 98 % de ces ingestions sont accidentelles et impliquent des objets de la vie quotidienne. L’ingestion d’un corps étranger nécessite une consultation médicale rapide. Sa gravité dépend de différents facteurs : la localisation du corps étranger – est-il coincé quelque part ? -, les symptômes cliniques – l’enfant a-t-il des douleurs ou refuse-t-il de s’alimenter ? -, mais aussi de la nature de l’objet avalé.

► Les pièces de monnaie : c’est le corps étranger le plus souvent ingéré par les enfants. Plus le diamètre est grand, plus le risque que la pièce se coince est important.
► La pile bouton : une fois avalée, ce petit objet va se poser et appuyer sur un tissu, ce qui va créer rapidement une brûlure chimique. L’extraction de la pile est primordiale pour éviter les complications graves et doit se faire à l’hôpital dans les deux heures suivant l’ingestion. Les complications sont d’autant plus fréquentes et importantes si la pile est grande et au lithium.
► Les aimants : ces dernières années, les aimants à jouer (aimants néodymes) ou les aimants de petite taille (packaging de 200 à 1 000 aimants) ont fait leur apparition. Leur force attractive est cinq fois supérieure (ou plus) aux aimants conventionnels. Si l’enfant en ingère deux ou plus, ces aimants feront tout pour se rapprocher… quitte à perforer des parois pour y arriver !
► Les objets pointus : épingles de sureté, aiguilles, épines de sapin, mais aussi les arêtes de poisson, les cure-dents, les bouts de verre ou les petits os, les objets pointus sont nombreux dans la maison et dans notre quotidien. Les complications sont multiples : perforation (foie, cœur, poumon, vessie), mais aussi abcès et appendicite.

Ingestion d’un produit dangereux

Si vous surprenez votre bambin les mains dans le lave-vaisselle ou en train de jouer avec des médicaments, un sirop ou un bain de bouche, soyez extrêmement vigilants et contactez sans attendre le Centre Antipoisons de votre région. Les produits d’entretien doivent être conservés en hauteur. Ce principe de précaution éviterait bien des accidents.

Chute

Dans l’enfance, les petits bobos sont fréquents mais une grande vigilance s’impose face à un enfant qui serait tombé sur la tête. Si dans les minutes ou heures qui suivent l’accident, votre enfant perd connaissance, vomit, est somnolent ou très pâle, il faut appeler l’ambulance car il y a risque de traumatisme crânien. Le pédiatre insiste sur le fait que ce dernier peut avoir de très lourdes conséquences s’il n’est pas pris en charge à temps.

Brûlure

Eau de cuisson, huile bouillante, taque, vitre du four ou encore barbecue en été, la brûlure domestique est très vite arrivée. Les soins pour les brûlures chez les enfants sont les mêmes que pour les adultes : mettre la lésion sous le jet d’eau d’un robinet (à température ambiante) et ce pendant au moins vingt minutes. Après ce « cooling », vous pouvez donner rapidement un antidouleur (paracétamol ou ibuprofène). Il vous faudra surtout analyser la gravité et l’étendue de la brûlure. Si la plaie est située sur le visage ou le torse, si elle est étendue (plus grande qu’une paume de main) ou s’il y a absence de douleur, il faut se rendre aux urgences.